Les Taxis et Covid-19
COVID-19 les Taxis la sortie de la crise devrait être longue
L’effondrement de l’activité des taxis et VTC, notamment en région parisienne, a été beaucoup plus sévère que celui du reste de l’économie. Surtout, les fondamentaux principaux en termes de demande semblent atteints pour longtemps, selon une étude.
En quelques années à peine, le secteur du VTC et des taxis est passé d’une crise à l’autre : d’abord un choc d’offre, avec l’arrivée en masse des voitures avec chauffeur et des grandes plateformes de mise en relation, type Uber, dans la seconde partie de la décennie 2010. Puis d’un seul coup, une crise de demande sans précédent , avec la pandémie et les confinements qui ont vu s’évaporer la clientèle dans des proportions massives, au moment où le secteur était sagement entré dans une phase de consolidation.
Loin d’opposer comme par le passé taxis et VTC, les deux grandes composantes du « T3P » (transport public particulier de personnes »), une étude de Stacian, cabinet spécialisé dans les données et l’analyse économique, montre au contraire que le destin de ces professionnels sont désormais liés malgré les réglementations distinctes qui les coiffent.
Les fondamentaux touchés
« Il est vraisemblable qu’une sortie durable de la pandémie ne permettra qu’un retour progressif et peut-être partiel du secteur T3P à son niveau d’avant-crise », souligne l’étude. Pour un secteur qui a proportionnellemen beaucoup plus souffert de la crise épidémique que le reste de l’économie, à Paris tout comme à Londres ou New York, le retour au niveau d’activité de 2019 demandera encore beaucoup de temps, en raison de modifications structurelles de la demande, selon Jean-Charles Simon, auteur du document.
Persistance du télétravail, essor des livraisons à domicile, diminution structurelle du tourisme et des voyages d’affaires qui vide les aéroports franciliens, érosion de long terme de la population dans la capitale… Beaucoup d’éléments de moyen terme se liguent contre les courses en berlines noires. D’autant que leur marché naturel n’était pas si florissant que cela, avant le Covid : « Le nombre de déplacements quotidiens par habitant en Ile-de-France est demeuré stable de 2008 à 2018, à 3,8 parcours par jour. Le moteur de la croissance des T3P est surtout un mécanisme de substitutions modales », analyse le document.
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